La maison de l'Armateur
chambres d'hôtes
Talmont sur Gironde : Perle romane de la Charente Maritime
Découverte des petits trésors charentais au fil de l'estuaire de la Gironde
Talmont, village majestueux, situé entre falaise calcaire et estuaire
Talmont, village fleuri avec des roses trémières dans ton cimetière marin, tu nous surprends
Talmont, ancienne bastide fortifiée, cabanes de pêche, tu nous enchantes
Talmont, église romane immuable et immobile au bout de la presqu’île
Talmont, village typique, petites ruelles pleines de charme, tu nous surprends
Talmont, un des plus beaux villages de France, « même au péril des flots », continue de nous enchanter…
E.Graveaud
« Je vous emmènerai sur mon joli bateau, voguer au fil de l’eau….. », voulez-vous embarquer avec moi pour une découverte des petits trésors charentais qui nous entourent? Mon bateau pourrait s’appeler « Le Marie-Louise » comme mon deuxième prénom, mon arrière arrière grand père était capitaine au long cours et commandait ce bateau…..
Pour le « trois mâts » dit de Bordeaux appelé « L’Union », un autre de mes aïeux était capitaine au long cours sur ce bateau….voulez-vous continuer cette balade au fil de l’eau avec moi…
Première escale : Talmont sur Gironde
Talmont : une presqu’île sur la Gironde où se tasse un petit village aux rues étroites, aux maisons basses fleuries de roses trémières. A l’extrémité du bourg, un cimetière aux tombes serrées, et enfin tout au bout du rocher à pic, surplombant l’estuaire une église incontournable, un joyau de l’art roman, monument le plus visité de la Saintonge, STE RADEGONDE.
Elle date du XIèmesiècle sans oublier son cimetière marin avec des cénotaphes.
Mais qu’est-ce que c’est ? Quand on est petit difficile de répondre à cette question.
Mon grand-père me l’avait posée : De plus, pour parler des personnes décédées, On me disait, ils sont montés au ciel, alors comment peuvent-ils se retrouver déjà dans le cimetière. Je me souviens d’une longue discussion au coin de la cheminée : il a commencé à me parler de l’Egypte, des sarcophages pour en arriver à une définition : monument funéraire dédié à une personne que l'on aime. Il rajoutera bien plus tard que le corps se trouve dans un cercueil.
Vous pouvez découvrir le musée d’histoire locale et de la pêche dans l’estuaire
1969 : Création d’une exposition nomade intitulée « Talmont et son histoire », grâce à la Société des Amis de Talmont (SAT), nombreux documents, photos, objets mis en commun, dans une écurie désaffectée.
Jusqu’en 1976, l’exposition sera nomade chaque fois dans un lieu différent et remporte un vif succès.
1976 : marque un tournant, l’exposition emménage dans un nouveau lieu, celui de l’ancienne maison d’école, d’architecture typique saintongeaise de Talmont.
La Société des Amis de Talmont (SAT), grâce à l’enrichissement des collections (dons ou prêts), crée un véritable musée de l’histoire locale. Les collections sont regroupées dans des salles spécialisées selon les principaux centres d’intérêt (Exemples : salle 1 : falaises et fossiles, salle2 : Talmont l’Antique, salle de projection, autre salle Talmont et son histoire…).
Le Musée est tout naturellement considéré comme une institution communale, il a un certain succès auprès du public grâce à des personnes de bonne volonté, membres de l’association (SAT) qui ont conservé, rassemblé des documents et effectué des recherches pour sauver et conserver les témoins de notre passé….La SAT est la gardienne du patrimoine historique de la commune et la protectrice de l’environnement.
1995 : Ouverture du Musée de la Pêche dans l’estuaire.
N’oublions pas que Talmont, a été, jusqu’au début du siècle, un port assez actif de cabotage et de pêche. L’envasement progressif de la côte, le développement des transports routiers et la raréfaction du poisson de la Gironde, ont fait pratiquement disparaître ces activités.
Dans la cour de l’école, le canot de bois du dernier pêcheur habitant Talmont est bien arrimé sans oublier la reproduction d’un esturgeon grandeur nature.
1999 : Le musée devient municipal et réalisation d’une maquette : véritable plan relief restituant l’aspect de la ville close, construite en 1283 par Edouard 1er d’Angleterre, d’après la carte de 1706 de l’ingénieur Claude Masse.
2011 : Le musée a accueilli 12 000 visiteurs et l’année marquera un partenariat avec le Conservatoire de l’Estuaire de la Gironde.
Alors allez nombreux, visiter le Musée de Talmont……….
Deuxième escale :
En face de la baie sur le port, vous pouvez découvrir le CAILLAUD, bourg rattaché à Talmont (falaise blanche avec ses carrelets flambants neufs depuis la tempête de 1999), petites maisons construites sur pilotis. On peut pratiquer aussi la pêche à la balance, c’est agréable. Le carrelet est un lieu convivial mais c’est aussi un poisson.
Vous avez la possibilité de faire une randonnée entre terre et mer à côté des vignes, en un mot toute la richesse de la Saintonge. Le vignoble se développe grâce à trois personnes associées qui ont remis au goût du jour un vieux cépage blanc local tombé dans l’oubli : le Colombard et on plantait cette vigne en 2002.
Vous avez un point de vue magnifique sur l’art roman de Talmont, Sainte Radegonde qui trône sur son promontoire.
Au détour de la Rue de La Fond, une petite « pépite » dans un écrin de verdure, un patrimoine insolite situé au Caillaud : la fontaine de La Font dite la fontaine du Caillaud qui était le seul point d’eau potable pour Talmont jusqu’en 1949. Cette fontaine était un trait commun entre les deux presqu’îles car côté bastide (le bourg), il y avait que de l’eau saumâtre. L’eau potable pour les Talmonais était un bien précieux, il fallait aller la chercher de l’autre côté de la baie.
Cette fontaine se compose de 7 « timbres » qui pourraient être soit des abreuvoirs, soit des lavoirs. Son mécanisme semble en bon état de conservation, elle mérite qu’on s’y attarde. Nous n’avons pas de date concernant ce « petit trésor charentais » qui n’a sans doute pas révéler tous ses secrets. Comment ne pas mettre en valeur, ce patrimoine exceptionnel, immuable, inestimable à travers les âges. Il semble important de faire sortir de l’ornière, ce patrimoine témoignage de notre passé mais qui est notre richesse. Pourquoi ne pas souhaiter que ce site soit protégé voire classé un jour ? C’est sûrement en bonne voie, du moins, on peut l’espérer.
Troisième escale :
Vous pouvez vous promener du côté des MARAIS à l’intérieur des terres, n’oubliez pas vos jumelles, elles seront utiles pour découvrir la faune et la flore.
L’estuaire impose son rythme (on flâne, on s’arrête, on repart).
Vous pourrez juger par vous-même les balades sont magnifiques sans oublier la lumière qui enchantera les photographes.
Ici, on a l’impression que le temps est suspendu : calme, détente, sérénité, propice à la rêverie et qui je l’espère vous permettra de vous ressourcer à la Maison de l’Armateur …entre parc et estuaire
Quatrième escale : Meschers
Les grottes troglodytiques de Meschers : MATATA et REGULUS, Un panorama unique : « les yeux dans l’eau » dans l’estuaire de la Gironde.
Meschers ? Pourquoi ce point de la côte, retient-il tant l’attention ?
Il y a de charmantes conches : Conche à Cadet (pas facile à dénicher cette petite crique sablonneuse…), elle précède celle des Nonnes très fréquentée. Elle est incurvée par un « croissant de falaises blanches ».
Ensuite, il y a les plages des Vergnes, de l’Arnèche et de Suzac.
Qu’appellent-ont les trous de Meschers » ?
Les « Trous de Meschers » sont des grottes habitées dans un décor sauvage et impressionnant, à flanc de falaise. Quelques-unes sont des grottes naturelles formées au crétacé, il y a 64 millions d’années. La plupart sont dues à l’outil humain, percées, comme une écumoire, la falaise à pic, s’ouvrent au-dessus du grand estuaire de la Gironde.
Les grottes possèdent de vastes salles dont de vigoureux piliers supportent les voûtes, et de petits réduits ainsi que des couloirs souterrains ou des galeries en corniche à flanc de rocher font communiquer.
Rien ne peut en dire l’âge. Les premiers colons du pays ont dû s’y installer. Aux époques troublées, comme
pendant les guerres de religion, leur labyrinthe offrait des refuges et des cachettes. Par exemple, aux naufrageurs chassés sur ordre du roi Henri IV, succédèrent les protestants, contraints de se réfugier en tels lieux discrets pour célébrer leur culte.
Longtemps aussi, les grottes de Meschers abritèrent les classes populaires de la société. Jusqu’à la naissance d’un phénomène qui a métamorphosé les régions littorales : la mode des bains de mer et l’apparition du tourisme balnéaire, à partir du milieu du XIXe siècle. Une population huppée prenait ses quartiers d’été à Royan et visitait les environs, en particulier les grottes. Les habitants s’organisaient pour en tirer profit en servant aux visiteurs argentés du café, des crêpes, des tartes aux prunes….
Certains aristocrates et bourgeois ; séduits par l’originalité du site, achetèrent des grottes. Une mode qui perdura un temps au XXe siècle. On peut citer parmi les propriétaires, pour un temps, d’un habitat troglodyte des personnalités comme Marie Laforêt, Samy Frey ou Delphine Seyrig. Ces personnalités ont passé leur chemin. Ne résident plus au-dessus ou dans les grottes que de réels amoureux du lieu, à l’année pour une poignée des 25 propriétaires, plus généralement de manière secondaire.
Cependant, on ne s’y aventure pas très loin sans guide ; dans ce dédale, des « retournières », où l’air est aigri de gaz carbonique et forcent à rebrousser chemin. Maintenant encore, point de façon plus simple de résoudre les difficultés du logement : d’un coup de pioche on agrandit la grotte, on peut pousser les murs….
Cinquième escale : La Côte Girondine
En remontant de Talmont-sur-Gironde vers Saint Georges de Didonne. C’est la Rive Droite de l’Estuaire.
Je pars de Talmont-sur-Gironde en allant vers l’embouchure de l’estuaire (Pointe de Suzac, Saint Georges de Didonne).
C’est en remontant le long de la Gironde que la côte prend nettement son aspect d’estuaire à partir des fameux rochers de Vallières. De là, on a une superbe vue sur la grande conche… Le phare de Vallières est édifié en 1901, pour faciliter la navigation dans l’embouchure de la Gironde, (n’oublions pas que des pilotes guidaient la navigation sur l’Estuaire et ils étaient basés à Saint Georges). Ce phare sera classé monument historique en 2012.
Cette côte qui a la majesté sauvage, avec la douceur de ses forêts et des plages abritées est un endroit que j’affectionne beaucoup.
La plage de Suzac, située entre Meschers et Saint Georges est un havre de paix en retrait, bien cachée… Le cadre est idyllique, qui laisse libre cours à la relaxation, à la méditation en pleine nature. C’est un site naturel protégé, lieu idéal pour se reposer après avoir marché dans la forêt. C’est un paysage qui change, on bénéficie d’un micro-climat grâce à l’estuaire (qui peut être une barrière climatique).
La pointe de Suzac marque l’entrée dans l’estuaire de la Gironde. Elle est bordée d’yeuses, nom donné aux chênes verts sans oublier les pins maritimes qui retiennent les dunes de sable. Elle se situe à proximité du Parc de l’Estuaire (3.5 hectares), crée en l’an 2000, mais qui ouvrira ses portes en 2005.
Je vous parlerai un peu plus tard des plages des Nonnes et des Vergnes à Meschers sans oublier la conche de Cadet...
Sixième escale : Royan, côte de beauté, avec un slogan « Royan, plage à la mode »
Royan, c’est la mer avec ses plages (Plage de Vallières{ partagée avec St Georges}, La Grande Conche, Plage de Foncillon, Plage du Chay, Plage du pigeonnier, Plage de Pontaillac) et ses rochers, ses coins abrités et ses anses sauvages sans oublier ses falaises et son port.
La Grande Conche (2650m de sable fin, à l’abri du vent)
Foncillon, discrète, permet aux baigneurs qui la fréquentent de goûter aux bienfaits de la mer.
La balade entre Foncillon et Pontaillac vaut le détour (route escarpée, quelques vagues, en fonction de la brise ou de la marée, la mer écume sur le roc et saute sans méchanceté encore, jusqu’à la hauteur de la route sinueuse.
Une plage a attiré mon attention, celle du Chay. Elle est blottie comme un « nid de mouettes » dans une anfractuosité de la falaise, c’est la plus intime des plages. En ce qui concerne la conche du pigeonnier, c’est un havre de paix pour les familles.
Après, quand on suit cette route sinueuse, une profonde anfractuosité dans les rochers forme une conche : c’est Pontaillac, une plage « plus branchée », avec des tentes aux rayures bleu et blanc. Elle est coincée entre deux corniches. Les vagues sont plus fortes qu’à Royan, elle offre aux surfeurs un spot réputé pour pratiquer la glisse.
Pontaillac est quand même le quartier « huppé » de Royan, sa plage est très réputée sans oublier un casino où l’on peut tenter sa chance…
Pour le choix de la plage, ce n’est qu’un humble avis de ma part, « des goûts et des couleurs, on ne discute pas »…
De Royan, on peut embarquer pour une balade vers le Phare du Cordouan. Il monte sa garde éternelle devant l’infini. Il est surnommé « Le Versailles des mers ». C’est l’océan qui commence avec toute sa grandeur terrible. Les couleurs de l’eau, cette rencontre entre l’estuaire et l’océan sont différentes, la nature aussi. C’est magique…c’est l’aventure aux portes de l’Océan.
Si on le souhaite, on peut prendre le bac pour aller sur la rive gauche de l’Estuaire (Pointe de Grave). Cette autre rive, côté médoc est complètement différente, châteaux, vignobles, marais,…
En ce qui concerne l’architecture de Royan, c’est particulier vu le bombardement de la deuxième guerre mondiale qu’elle a subi. (Contrairement à la poche de La Rochelle, dont le destin a été complètement différent). La ville est en ruine, il faut reconstruire.
Il reste quelques villas magnifiques sur le front de mer et des villas d’architectes vont voir le jour. On expérimente en matière d’urbanisme :
* Les villas du front de mer qui longe la grande conche se succèdent et rivalisent avec des constructions plus ou moins originales…
Par exemple, Villa « Ombre blanche » n’est pas sans rappeler une certaine ressemblance avec la villa « Savoye » de Le Corbusier à Poissy.
Cependant certaines villas du temps de la splendeur de Royan (petite station balnéaire en vogue) subsistent, il faut les découvrir par vous-mêmes.
* l’église Notre Dame de Royan de Bernard Laffaille et Guillaume Gillet. Elle a été inaugurée en 1958 et édifiée en trois ans. Une chose inouïe, particulière, l’architecte G.Gillet est enterré au niveau du bas-côté gauche de l’église. Pour lui, c’était son chef d’œuvre. L’église est classée Monument historique en 1988 et labellisée « Monument du XXè siècle ». Elle a subi de nombreux travaux de restauration depuis 2013 sans oublier l’orgue… et doit en subir d’autres (problèmes récurrents d’infiltration) et actuellement on ne peut pas visiter les étages (travaux). C’est une église unique, atypique, surprenante et qui mérite qu’on s’y attarde un moment… C’est une prouesse technique dans sa construction, et sa réalisation mais c’est un bâtiment fragile. François Mauriac, écrivain, ami de G.Gillet dira : « Je la vois ! Qu’elle est belle ! Un grand vaisseau sombre se dresse au-dessus de cette exposition universelle qu’est le nouveau Royan : l’église de Guillaume Gillet »…
* Le marché couvert de Bernard Laffaille, René Sarger et Louis Simon qui ressemble à une coquille Saint Jacques est l’un des monuments emblématiques de la ville de Royan. Il a été édifié en 1955. Après la tempête de 1999, il a été sérieusement endommagé et il fut restauré en 2003 (travaux finis en 2006). Il vaut le détour, de plus il a décroché la deuxième place des plus beaux marchés de France en mai 2018. Il a été classé monument historique en 2003.
Septième escale : artistique et musicale
Les jeudis musicaux des églises romanes du 06 juin au 12 septembre 2024
Un Violon sur le sable du 21 au 27 juillet 2024, Royan et pays Royannais
A bientôt pour d’autres escales……